• Actualités

26 juillet 2021

Le lundi 26 juillet aura lieu la partie orale du procès Pandora, un des dossiers les plus emblématiques de corruption au Honduras. Judiciarisé par l’UFERCO, une unité de braves procureurs locaux spécialisée dans la poursuite de ce type de crime, le cas Pandora illustre les impacts du détournement des fonds publics sur l’aggravation des inégalités au pays.

 

On  retrouve au Honduras la plus grande disparité des richesses en Amérique latine. La récente multiplication des scandales de corruption enquêtés par la Mission d’appui contre la corruption et l’impunité au Honduras (MACCIH) s’ajoute à ce contexte et met en lumière le gouffre entre la sphère politique et l’ensemble de la population hondurienne.

 

Malgré de nombreuses dénonciations et initiatives de plaidoyer, entre autres menées par le CESPAD, la corruption persiste. Les conséquences qui y sont liées sont majeures: une émigration importante et un taux alarmant de 66% des Hondurien.ne.s vivant sous le seuil de la pauvreté. Infiltrés jusqu’au plus haut palier de la structure gouvernementale, la corruption afflige les fonctionnaires, les institutions publics et, même, le système électoral.

 

Dans la lutte contre l’impunité et la corruption, chaque avancée compte

 

Bien que les interférences politiques et judiciaires rendent la lutte à la corruption difficile pour la société civile, certaines avancées ont été possibles avec l’aide d’ASFC et de ses partenaires à travers la MACCIH.

 

CESPAD avec le Cabinet d’avocats « Bufete Justicia para los Pueblos » a présenté deux recours en inconstitutionnalité pour lutter contre la corruption, notamment pour que les responsables du cas Pandora soient tenus responsables de leurs actions.

 

Le travail de notre partenaire C-Libre a aussi permis la déclaration partielle d’inconstitutionnalité de la loi de renseignements par la Cour suprême de justice,  qui favorise la protection du droit d’accès à l’information publique.

 

Afin de pérenniser ces avancées légales, il est essentiel de porter les acteurs nationaux au centre de la lutte. ASFC a encouragé une participation accrue de la société civile au renforcement du système public de lutte contre la corruption. Le Centro de Estudio para la Democracia a d’ailleurs publié une enquête à ce sujet.

 

Pour en apprendre plus: MACCIH.