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14 février 2022

Répondant à l’appel d’Avocats sans frontières Canada (ASFC), une vingtaine de défenseur-e-s des droits humains issu-e-s de dix organisations de la société civile malienne se sont réuni-e-s à Bamako du 6 au 14 février 2022. Leur objectif: faire converger leurs luttes en faveur de la justice et de la paix au Mali.

 

Les défenseur-e-s des droits humains présent-e-s se sont engagé-e-s, en leur nom et celui de leur organisation, à contribuer à utiliser le droit comme outil de changement dans leur ville respective de Tombouctou, Gao, Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako.

 

Cette union vient renforcer leur pouvoir d’agir pour faire du Mali un pays réconcilié et respectueux des droits humains, une vision commune à laquelle aspirent les organisations représentées.

Au cours des quatre prochaines années, elles travailleront ensemble pour faciliter l’accès à la justice des femmes, filles et autres personnes en situation de vulnérabilité, en plus d’accroître leur capacité à lutter contre l’impunité et la corruption. Leurs actions seront chapeautées par le projet « Appui à la justice et la paix au Mali », mis en œuvre par ASFC, grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, à travers Affaires mondiales Canada.

 

En déployant des services d’aide juridique et d’assistance judiciaire là où les besoins sont les plus criants, le projet entend venir en aide à 500 000 personnes. Les coûts de déplacement, le temps investi pour parcourir des dizaines, voire des centaines de kilomètres, constituent des obstacles importants à l’utilisation du système de justice formelle pour une grande partie de la population malienne, comme le confirme une étude menée entre autres par ASFC en 2015. La présence de ces défenseur.e.s des droits humains en région décuple leur capacité à venir en aide aux plus vulnérables.

 

Par leur travail, elles et ils feront des constats des violations des droits humains, recueilleront leurs besoins et émettront des recommandations aux autorités compétentes afin d’assurer leur non-répétition.

 

Ce projet d’envergure entend contribuer aux réponses apportées aux violations des droits humains. Il tient également à offrir à l’État malien des solutions concrètes qui lui permette à long terme une amélioration du cadre juridique et un changement des pratiques sociales et juridictionnelles, notamment pour les personnes déplacées internes, celles victimes d’esclavage et de violences basées sur le genre.

 

Qui sont ces organisations ?

 

– Association des Juristes Maliennes (AJM)

Women in Law and Development in Africa (WILDAF)

– Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF)

– Tribune Jeunes pour le Droit au Mali (TRIJEUD)

– Collectif Cri de Cœur (CCC)

– Association Noyau Dur pour la Promotion de la Justice transitionnelle au Mali (AND-Mali)

– Réseau des Jeunes pour une Justice Transitionnelle Inclusive au Mali (R2JTIM)

– Association TEMEDT

– Groupe de Recherches et d’Applications Techniques (GRAT)

– Groupe de Recherche, d’Etude, de Formation Femme-Action (GREFFA)